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A la chasse aux aurores !

Depuis le temps que je voulais en voir. Il paraît que la première fois, nous ne l’oublions jamais. Je confirmerai ça avec le temps. Mais ce qui est sûr, c’est que nous n' avons plus qu’une seule envie après : c’est dans revoir. Surtout que dans mon cas, elles étaient assez timides.


Mais d’abord, qu’est-ce qu’une aurore boréale ? Il s’agit d’un phénomène naturel lié aux particules envoyées par le soleil. Ces dernières, une fois détournées par le champ magnétique terrestre au niveau des pôles, interagissent avec l’atmosphère. Le ciel prend alors ces teintes vertes, bleues ou rouges en fonction de la nature des particules. Il s’en produit en fait tous les jours. Mais seules les plus intenses sont visibles à l’œil nu. Deux autres conditions sont requises. Tout d’abord, une météo clémente. Vaut mieux avoir un ciel dégagé, même si les photos avec quelques nuages sont intéressantes. Et enfin, il faut qu’il fasse nuit. Le phénomène est très peu lumineux de base. Donc en plein jour, ce n’est même pas la peine d’y penser. Donc en plus de chasser les aurores, nous chassons la pollution lumineuse.


Pour m’aider dans cette chasse, j’ai utilisé l’application mobile Aurora. Elle nous donne l’indice Kp en fonction de notre géolocalisation. Cet indice est une échelle allant de 0 à 9 nous informant de l’intensité de l’activité solaire. Plus l’indice est élevé, plus les aurores seront potentiellement visibles (et belles). L’application a le mérite de nous fournir son lot de cartes satellites, notamment pour la couverture nuageuse. Bonne application si vous souhaitez vous y mettre. Encore faut-il se rapprocher des pôles…


En hémisphère nord, la tâche sera beaucoup plus aisée. Pour l’Europe, les pays nordiques sont faciles d’accès et peuvent être un bon terrain de chasse. Pour l’Amérique du Nord, le Canada est aux premières loges. Toutefois certains endroits se méritent. Et pour les plus aventureux d’entre vous, la Russie peut aussi se tenter. En hémisphère sud, cela devient très compliqué. En effet, les terres se font plus rares. Vous pouvez tenter l’Argentine éventuellement mais la plupart des aurores se produisent en Antarctique… D’ailleurs, connaissez-vous la différence entre les aurores boréales et les aurores australes ? Les aurores sont qualifiées de boréales en hémisphère nord tandis que dans l’hémisphère sud, nous parlerons d’aurores australes.


D’un point de vue technique photo, comment procéder ? Pour les habitués à la photo de nuit, nous utilisons les mêmes techniques : trépied, pose longue. Toutefois, il va falloir faire attention à la sensibilité. Un peu comme en astrophoto pour la voie lactée. Il faudra s’adapter en fonction de l’intensité des aurores et ne pas dépasser la valeur seuil exploitable de votre boitier. Si vous incorporez de l’humain dans votre photo, penser à dire à votre modèle de ne surtout pas bouger pendant votre pose longue. Ensuite, à vous d’être le plus créatif possible.


Pour ma part, c’est en Islande que je me suis dirigé pour chasser les aurores. Et je pense bien y retourner. Outre les paysages grandioses, il y a une atmosphère particulière que je ne saurais qualifier. C’est tout simplement magique. Je ne me lasse pas de ce pays. Alors quand vous passez la première nuit non loin d’une belle cascade, le voyage s’annonce plutôt bien. Pour les photographes, l’Islande au mois de novembre est un pur régal. Les 3 à 4h de soleil par jour nous offrent une golden hour permanente si la météo est clémente. Ce qui fût le cas ici. Concernant les aurores, j’avais une photo en tête, notamment avec la lune. Conséquence : il me faut une super aurore boréale.


Manque de chance pour moi, cela n’a pas été le cas. Le soleil n’a pas été très actif lors de notre expédition. Vous vous souvenez de l’indice Kp ? Celui-ci n’a pas dépassé 3. Sans la lune, nous aurions pu voir plus facilement ces voiles célestes teintés de vert. J'ai quand même pu en photographier une. Vu l'indice, elle n'était pas très intense. Ce n’est pas la photo la plus folle, mais j’ai dû m’adapter à la situation. Quitte à revoir l'angle d'approche de mon reportage. Cela m’a d’ailleurs rappelé une conférence où, le photographe suivant Sébastien Loeb sur un rallye dans le désert, a dû lui aussi trouver un nouvel angle suite à l’accident du pilote. C’est les joies de l’imprévu dans ce genre de travail.


Pour les personnes me suivant sur les réseaux sociaux, vous savez déjà comment je me suis adapté. D’ailleurs, le reportage complet sera bientôt disponible dans un mook que je suis en train de créer. Vous pouvez d’ores et déjà avoir un aperçu des photos dans la galerie “Aurora”. Cette dernière sera complétée au fur et à mesure de mes différentes chasses aux aurores. Parce que oui, je compte bien en voir encore et encore.


Et si avec un peu de chance, je peux photographier une aurore australe…

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