top of page
Rechercher

Summertrip19 : La route des étoiles


Cette année le summertrip19 était sous-titré "La route des étoiles". Ce n'était pas pour rien. Et ce pour deux raisons :

1 - L'occasion pour moi de me mettre enfin à l'astrophoto 2 - La destination à atteindre était l'observatoire du Pic du midi

Etant passionné par l'espace et toutes les découvertes faites dans le domaine actuellement, il fallait que je tente ce type de photos. Je ne l'avais jamais réellement fait. Sauf à essayer de prendre quelques étoiles comme-ci, comme ça, avec un résultat fort déplorable. Il était temps que je m'y mette.

Mais quoi prendre en photo ?

La réponse va être simple et efficace : tout ce que l'on peut voir à l’œil nu. Enfin presque. Et mine de rien on peut en observer des choses dans le ciel nocturne. La Lune est forcément le premier objet du ciel auquel nous pensons. Elle est très proche (environ 384 000 kms de la Terre). Saviez-vous d'ailleurs que nous pourrions mettre toutes les autres planètes du système solaire entre la Terre et la Lune ? Pour en revenir à notre satellite, rien qu'à l’œil nu, nous pouvons y distinguer ses détails. Je vous invite d'ailleurs à l'observer avec une paire de jumelles et cela sera un moment d'émerveillement assuré.

Ensuite les planètes. Pas toutes bien entendu, mais des 8 de notre système solaire, nous pouvons en observer 5. A savoir Mercure, Venus, Mars, Jupiter et Saturne. Uranus et Neptune sont vraiment trop loin pour les distinguer. Pour les autres, elles resteront un point éclatant dans le ciel sauf pour Mars qui grâce à sa teinte rougeâtre est facilement reconnaissable. Attention : elles ne sont pas toutes visibles en même temps. Cela varie en fonction du temps. N'oubliez pas : la Terre tourne et les autres planètes aussi.

Que voir d'autres ? Les autres étoiles et les constellations. Ces dernières sont très importantes. Elles permettent de nous guider dans le ciel. Ce n'est pas pour rien que nos anciens les utilisaient pour s'orienter. D'accord, nos ados les utilisent pour autre chose. Mais c'est une autre histoire... Je vous invite fortement à vous y intéresser parce que mine de rien, les Histoires qui y sont liées sont juste fantastiques. Entre mythologie et grande Histoire, c'est juste fascinant. Mais que seraient nos étoiles sans galaxies, les pouponnières d'étoiles...

Et là c'est l'objet le plus fascinant à observer à l’œil nu : la voie lactée. C'est la bande blanchâtre qui traverse la voûte céleste de part en part. Les chiffres sont tout bonnement hallucinant 100 000 années-lumière de diamètre. Plusieurs centaines de milliards d'étoiles. Les échelles sont déjà tellement grandes que notre cerveau a du mal à s'imaginer ces distances et ces nombres. Pour en revenir à la photo, il s'agit de celles où vous faites "Wahou !!!" en les voyant. Alors forcément, je me suis attardé dessus.

Où prendre en photo ces fabuleux sujets ?

Autant pour la Lune, nous pouvons la prendre de n'importe où, autant les étoiles et la voie lactée cela devient plus compliqué. Tout va dépendre de la qualité de votre ciel. En ville, la pollution lumineuse est tellement forte que vous ne distinguez que la Lune et quelques étoiles. Il va falloir donc aller ailleurs. Le mieux est de consulter les cartes de l'Association d'Astronomie du Vexin (AVEX) qui a fait un travail remarquable à ce sujet. Vous trouverez le lien en bas de la page avec les sources. Avec un ciel de "bonne qualité", nous pouvons observer environ 3000 étoiles et notre galaxie. Mais je voulais un ciel nocturne encore plus profond. Direction une RICE...

RICE pour Réserve Internationale de Ciel Etoilé. C'est un label créé par l'International Dark Sky Association. Et pour l'obtenir, il ne suffit pas d'habiter dans un endroit isolé. Non, non. L'éclairage public doit être adapté en conséquence : extinction à une certaine heure, éclairage urbain adapté. Et les collectivités ont un rôle de sensibilisation et d'éducation sur la préservation du ciel nocturne.

En France, des RICE, il n'y en pas beaucoup. A vrai dire, il n'y en qu'une. Elle a été la première à être labellisée en Europe et il n'y en a que 12 dans le monde. Vous voudriez savoir où elle se situe ? Indice, il s'agit d'un haut lieu de l'astronomie en France avec une renommée internationale. Pour ceux qui n'auraient pas trouvé, il s'agit du Pic du Midi.

Le vaisseau des étoiles

C'est le surnom de l'observatoire. Ce dernier perché à 2877m porte bien son nom. Toutefois, il n'a pas été érigé sur le plus haut sommet pyrénéen, celui-ci se trouvant en Espagne et culminant à 3404m, le Pic Aneto. Mais sa situation fait qu'il est possible d'observer toute la chaîne des Pyrénées ! La vue y est juste dingue.

Cet édifice actuellement rattaché à l'université de Toulouse - III - Paul Sabatier, nous le devons au général Nansouty et à l'ingénieur Vaussenat dans les années 1870. Au départ, l'établissement était utilisé pour des relevés météorologiques. Le premier télescope est installé en 1908 pour les travaux de Benjamin Baillaud qui a permit de démentir l'existence des canaux de Mars. De là, la réputation de l'observatoire était faite. A tel point qu'en 1963, la NASA finance l’installation d'un télescope pour cartographier la lune dans le cadre des missions Apollo. Rien que ça !

Une des missions de l'observatoire est d'étudier le soleil. C'est pourquoi il est équipé d'un coronographe. Pour faire simple, celui-ci va masquer la majeure partie du soleil comme lors d'une éclipse totale. Seule reste visible la couronne et ses éruptions. Sachez qu'il est possible de les observer grâce à des télescopes mis à disposition du public sur la terrasse principale. Sauf que cette animation, comme toutes celles proposées par l'équipe ont bien failli ne pas voir le jour.

En effet, en 1994, l'observatoire a failli fermer... Ainsi grâce à la région et à l'Europe, un projet de réhabilitation du site a vu le jour. Installation d'un nouveau téléphérique pour remplacer celui mis en place depuis 1952, de nouveaux espaces sont créés. Tout ça dans un seul but : accueillir du public. C'est grâce à vos visites que l'observatoire peut perdurer et je ne peux que vous encourager à vous y rendre. L'équipe est super pédagogue, aime partager son savoir. La passion l'anime. Et de plus, depuis 2018 vous pouvez même marcher dans le ciel ! Le musée et très didactique et ludique. Les explications sont claires et accessibles à toute la famille. Ajouter à cela une séance au plus haut planétarium du monde et la journée va passer très très vite ! Sachez d'ailleurs qu'il est possible d'y passer la nuit pour y vivre une expérience la tête dans les étoiles.

Nous avons l'endroit et dans la pratique alors ?

Pour ceux qui voudraient se mettre à l'astrophoto sans télescope, petit point déjà sur le matériel : - Un appareil photo (privilégier un réflex ou hybride) - Un objectif lumineux (un 2.8 voir moins pour être au top) - Un trépied - Une télécommande si vous le pouvez pour éviter les vibrations

Je ne vous cache pas que je suis tenté pour un défi que je ferai plus tard. Une fois tout ça installé, réglons notre appareil. Nous allons donc passer en manuel et s'amuser avec le triangle d'exposition. Pour rappel : l'ouverture, le temps de pose et la sensibilité.

Pour l'ouverture, c'est simple : au max. Histoire de faire rentrer un maximum de lumière.

Pour le temps de pose : nous allons utiliser la règle des 500. Il suffit de diviser 500 par votre focale. Par exemple si ma focale est de 18mm, je vais faire 500/18. Ce qui me donne un temps de pose de 27s. Attention ! Cette règle n'est valable que pour les capteurs plein format. Pour les autres, il faut appliquer le facteur de crop à votre focale. Exemple : J'ai un capteur APS-C qui a un facteur de 1.6 et ma focale est de 18mm. Le calcul à effectuer sera le suivant : 500/(18x1.6). Cela me donne un temps de pose d'environ 17s. Pourquoi ce temps de pose ? Tout simplement pour éviter de capter le mouvement de rotation des étoiles. Avec des poses plus longues vous aurez un filé.

Pour la sensibilité enfin : le maximum exploitable par votre boitier. Sur APS-C, ne dépasser pas 3200iso. Sur plein format, 6400iso est une bonne limite pour les derniers boîtiers. Après, il faut bien entendu adapter ces valeurs en fonction de votre matériel.

Reste une dernière chose encore non mentionnée à régler : la mise au point. Elle est à faire sur l'infini ou l'hyperfocale pour les plus pointus d'entre vous. Et faire une mise au point à l'infini sur un fond noir, ben... Ce n'est pas si simple. Si vous n'avez pas le symbole sur votre objectif, passer en Liveview, zoomer sur une étoile et faire la mise au point dessus.

C'est parfait ! Ne reste plus qu'à déclencher ! Le mieux est de faire plusieurs prises de vue pour pouvoir les combiner au post-traitement. Je vous invite à rechercher des tutos sur le net pour cette partie là, ce n'est pas ce qu'il manque.

Comment cela s'est passé pour moi ?

Comment dire si ce n'est pas de chance ! La météo n'était pas au rendez-vous à notre arrivée dans la RICE. Les nuages étaient malheureusement bien installés. Mais nous avons pu nous entraîner en chemin. Notamment dans la vallée du Lot et tout de même un peu dans les Pyrénées. Toutefois, j'ai pû continuer mon apprentissage de cette pratique photographique sur le littoral Atlantique. Les résultats sont bien sûr visibles dans la galerie du summertrip19. Je vous invite d'ailleurs à vous essayer à ce type de photos. Et cela sera peut-être l'occasion pour vous de mettre un pied dans cette science fascinante qu'est l'astronomie.

Sources : Les chiffres et informations viennent tous de l'observatoire du Pic du Midi

Liens pour aller plus loin :

Pic du Midi : http://picdumidi.com/

Chaines YouTube spécialisées astro : Astronogeek Stardust Hugo Lisoir 12parsecs

Posts récents

Voir tout
bottom of page